Iconostase, film expérimental (2004)

Iconostase, film expérimental (2004)

- Œuvres plastiques / objets / dessins / photographies / installation:: Sandie Brischler
- Caméra, montage, réalisation: Sandie Brischler
- Bande sonore: Sandie Brischler & Jan laurens Siesling
- Textes: Jan laurens Siesling
- Modéle et performer : Jan Laurens Siesling

Projet Iconostase

Iconostase , c’est au départ une « installation iconographique » réalisée en résidence au Centre d’Art de la Pommerie (Corrèze, France), en 2004.

L’installation représente une série de 12 « Icones » avec « reliques », qui sont des photographies dans une boite en bois, comportant des objets-souvenirs. La série des 12 images s’enchainent dans un ordre logique et rappellent les douze stations d’un chemin de croix.

 

L’installation de ces icônes dans le Centre d’Art de la Pommerie a pris une forme multidimensionnelle et pluridisciplinaire, qui a engendré dans l’espace la présence d’autres œuvres plastiques et photographiques, ainsi que des recherches sonores et performatives. Les images sont devenues vivantes à travers la performance, le corps et la voix, les mots, la poésie et les expériences sonores. L’espace est devenu le cadre d’une histoire.

L’ensemble a été réuni et reconstruit dans une œuvre unique, un film expérimental de 20 min, le film « Iconostase ».

 

Le film

Ce film conduit le spectateur au cœur de l’inconscient, à travers une galerie d’images fixes, d’images mobiles, de photographies, de symboles, tous mués par la présence du corps.

Une étude du mouvement et de la lenteur…

Cette vidéo peut être interprétée comme une chorégraphie entre images et corps : Corps humains, corps artificiels, corps cassés, jouant entre la présence et l’absence, le son et le silence, le mouvement et l’immobilité, l’inconscient et la conscience. La lente balance du mouvement est partout, donnant le rythme à ce voyage vers l’inconnu.

La présence du corps et de ses mouvements se place dans un contexte symbolique : Le corps et ses tentatives, tentatives de marcher, tentatives de toucher, de voir, d’exister. La progression de ce corps, avec la caméra, chaque tentative de mouvement, le mouvement des sons eux-mêmes, des mots ou des voix, comme pour matérialiser chaque étape du film, tout bouge de manière imperceptible mais constante, comme la lente évolution de chaque image dans le mouvement permanent d’une chose absolue, une tension, une histoire, le souvenir d’une existence, un sens aigu de la perception et des sentiments, ou les mouvements inconscients de notre être profond, qui nous parle d’amour et de souffrance…

(text in english below)  

 

(english)

The film Icono-Stase leads the spectator into the unconsciousness, through a gallery of pictures, photographies, moving images and bodies. This experimental work is a synthesis of a complex process, which connect different working levels as well as different artistic forms, through different languages, interacting with life experiences.

This video can be seen as well as choreography between images and bodies: artificial body, human body, broken body, playing between presence and absence, sound and silence, movement and immobility, unconscious and awareness.

The presence of the body and its movements is like a symbolic background: The body and his trying to walk, to touch, to see, to exist. The progression of this body, his attempts to move, the movement of the sounds themselves, words or voices, as to materialize each step of the film, everything move imperceptibly but constantly, as the slow evolution of each image into a permanent movement of something absolute, a tension, a story, a sense of perception and feelings, unconscious movements of our being, telling about love and pain…

Movement and more precisely “study of movement” is central in the film: The balance of the movement is everywhere, leading the rhythm of this travel to the unknown. Each elements is involved into a moving process, in a subtle coordination, evolving together in a continuous tension between living elements, and memories of an existence.