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"Le vide est une force de l’Invisible. Il se déploie dans un lieu de passage, de silence, de distance. Pas celle qui sépare, mais celle qui unit."
(Teaser 3’38 min.)
DOCUMENTAIRE EXPERIMENTAL
Concept & Réalisation : Sandie Brischler
Avec la participation de Nathalie Lenoir, Ariane Livadiotis & Emilie Bouchez
Ce travail est basé sur un corpus de textes autobiographiques qui se sont développés dans des recherches performatives et expérimentales autour autour de la notion de « vide » et de l’impossibilité à « dire ». Le film explore les langages artistiques et la transversalité dans l’univers de la notation, des signes, de l’écrit et du corps.
« Toute création est un processus voué à l’inachevé.
Tentatives à jamais vaines, de dire et d’exister… »
SYNOPSIS
A l’issue d’une collaboration artistique initiĂ©e par l’artiste Sandie Brischler, le film retrace les Ă©tapes d’un projet de recherche pluridisciplinaire sur la thĂ©matique du vide et de l’indicible, Ă partir d’un corpus de textes jamais publiĂ©s. Cette exploration collective a eu lieu en juin 2019 Ă la galerie Cunst Link, Ă Bruxelles.
Cette Ĺ“uvre expĂ©rimentale tente une mise en mots et en espace d’un langage inconnu Ă la convergence du corps, des mots, du signe, du mouvement, des sons, de la voix et des notations multiples de la trace, du texte, des textures ou du text-il… Et retranscrit la pluralitĂ© des langages artistiques, Ă la recherche du verbe absolu.
C’est un voyage dans un interstice où « quelque chose » se donne à voir, qui existe dans le silence entre les lignes, entre deux mots, ou qui existe dans la pause, la suspension, l’inaction entre deux mouvements. Et finalement, en explorant ces failles aussi déroutantes que créatives, la trame du film traduit une immobilité active, un vide plein.
Espace expĂ©rimental par excellence, lieu de transversalitĂ©, voyage vers l’invisible qui se tisse entre les espaces et les temporalitĂ©s dans un entre-deux, un intervalle, espace du non-dit et du non-lieu, le film explore le vide et ses diverses dimensions. Il retrace les formes d’un processus Ă jamais inachevĂ©, ces Ă©ternelles tentatives d’ĂŞtre et de dire… Fondement mĂŞme de la crĂ©ation artistique.
HISTOIRE DU PROJET (Sandie Brischler)
Le projet expérimental « Sémantiques du vide » a eu lieu en juin 2019, à la Galerie Cunst-Link à Bruxelles. J’ai invité trois artistes d’horizons divers et convergents, pour investir la galerie comme lieu d’expérimentation, interagir et se confronter aux notions de Vide et d’Indicible, inhérentes à l’existence et au processus de création.
Pendant un mois, et parties d’un espace totalement neutre, vierge et blanc, nous avons expĂ©rimentĂ© ensemble la transversalitĂ© de nos langages pour explorer les dimensions du vide et de l’indicible, et tenter de retranscrire les formes qui se sont imposĂ©es comme des Ă©tapes d’un processus intuitif et logique. En mĂ©langeant nos langages artistiques, nous avons fait naĂ®tre des formes d’expression hybrides dans la mise en espace, en mots, en sons, en textures, en formes, en corps…. Que nous avons restituĂ© sous la forme de moments performatifs qui ont Ă©tĂ© rĂ©gulièrement prĂ©sentĂ©s au public, tout au long de cette expĂ©rience collective Ă la galerie.
La galerie a Ă©tĂ© divisĂ©e en deux espaces organisĂ©s autour d’un axe. Les rĂ©alisations ont Ă©tĂ© polymorphes et se sont donnĂ©es Ă voir tout d’abord sous la forme d’une exposition-installation de textes prĂ©existants (« corpus » de textes autobiographiques) et d’œuvres graphiques-textuelles sur papier explorant la dĂ©construction du langage et les systèmes de signes. Les mots ont continuĂ© Ă se dĂ©structurer dans l’espace et le corps est devenu peu Ă peu signe de son propre langage. Le corps dansĂ©, le corps dĂ©fiant les lois de la gravitĂ© (performances aĂ©riennes jouant avec la gravitĂ©) a trouvĂ© Ă son tour, dans des constellations signifiantes toujours plus riches, sa rĂ©sonance dans des textures sonores et vocales puis dans des crĂ©ations textiles et « tissages » qui ont habitĂ© l’espace, en crĂ©ant (ou re-crĂ©ant) les liens entre les diffĂ©rent espace-temps et les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments de langages existants.
Au cours du processus, tous les Ă©lĂ©ments sont entrĂ©s en interaction les uns avec les autres dans la logique d’un espace fragmentĂ© et articulĂ© autour d’un axe comme point central, un « espace MA(T) », reprĂ©sentĂ© par une barre verticale au centre de la galerie, espace stratĂ©gique d’un entre-deux. Cette typographie de l’espace s’est organisĂ©e autour de ce lieu de passage, espace central et transitoire, intermĂ©diaire, ce non-lieu et non-temps, charnière entre le blanc, le vide et la trace.
La construction de l’espace sonore a été guidé et inspiré par des textes issus de réflexions personnelles mises en voix, mais aussi par des textes d’auteurs tels que Laurence Louppe (« les imperfections du papier », texte sur la notation en danse) ou du psychanalyste Daniel Sibony (« le corps et sa danse »). Nous avons suivi le fil d’un processus qui s’est déroulé comme de lui-même et qui nous a mené vers des modes d’écritures hybrides et complémentaires, où tout s’est retrouvé dans une forme d’absolu, dans une unité finale.
La restitution complexe de ce travail de recherche et de création, qui relate différents espace-temps, s’est cristallisé dans un film du même nom, « Sémantiques du vide ». Le film retrace de manière totalement expérimentale les interactions et les étapes traversées lors de ces recherches aveugles (ou visionnaires), dans la profondeur de l’invisible, où le verbe côtoie l’espace et le corps, qui se matérialise à différents niveaux. La verticalité, l’omniprésence d’une totalité et la recherche d’une forme complète ont guidé nos pas vers l’intégrité d’un langage inconnu, représenté dans l’installation finale.
Chapitres du film
1- La Traversée (les Filtres du vide)
2- La langue de l’Absence
3-Brèche (tentatives)
4- Incorporation I
5- Réécritures et Incorporation II
LE PROJET EN PHOTOS

Installation-Exposition, « Ecritures »
les « Filtres du vide » (Installation papiers découpés)
Installation les « Filtres du vide »

« Listes de mots », série de dessins (encre sur papier, 50 X 60cm)

« Logorrhée », oeuvre in-situ (collages de fragments et notations, 120 X 200 cm)

Body-Writing, performance (« la Brèche »)


Incorporation I, performance

Incorporation IIÂ (Installation finale + performance)
Artistes du projet :
- Ariane Livadiotis et Emilie Bouchez (textile-design)
- Nathalie Lenoir (danseuse, contemporain et pole dance)
- Sandie Brischler (arts plastiques et visuels, performances)