DOCUMENTAIRE EXPERIMENTAL
Concept & RĂ©alisation : Sandie Brischler
Avec la participation de Nathalie Lenoir, Ariane Livadiotis & Emilie Bouchez
Ce travail est basĂ© sur un corpus de textes autobiographiques qui se sont dĂ©veloppĂ©s dans des recherches performatives et expĂ©rimentales autour autour de la notion de « vide » et de lâimpossibilitĂ© à « dire ». Le film explore les langages artistiques et la transversalitĂ© dans lâunivers de la notation, des signes, de lâĂ©crit et du corps.
« Le vide est une force de lâInvisible. Il se dĂ©ploie dans un lieu de passage, de silence, de distance. Pas celle qui sĂ©pare, mais celle qui unit. »
« Toute crĂ©ation est un processus vouĂ© Ă lâinachevĂ©.
Tentatives Ă jamais vaines, de dire et dâexisterâŠÂ »
SYNOPSIS
A lâissue dâune collaboration artistique initiĂ©e par lâartiste Sandie Brischler, le film retrace les Ă©tapes d’un projet de recherche pluridisciplinaire sur la thĂ©matique du vide et de lâindicible, Ă partir dâun corpus de textes jamais publiĂ©s. Cette exploration collective a eu lieu en juin 2019 Ă la galerie Cunst Link, Ă Bruxelles.
Cette Ćuvre expĂ©rimentale tente une mise en mots et en espace dâun langage inconnu Ă la convergence du corps, des mots, du signe, du mouvement, des sons, de la voix et des notations multiples de la trace, du texte, des textures ou du text-il… Et retranscrit la pluralitĂ© des langages artistiques, Ă la recherche du verbe absolu.
Câest un voyage dans un interstice oĂč « quelque chose » se donne Ă voir, qui existe dans le silence entre les lignes, entre deux mots, ou qui existe dans la pause, la suspension, lâinaction entre deux mouvements. Et finalement, en explorant ces failles aussi dĂ©routantes que crĂ©atives, la trame du film traduit une immobilitĂ© active, un vide plein.
Espace expĂ©rimental par excellence, lieu de transversalitĂ©, voyage vers lâinvisible qui se tisse entre les espaces et les temporalitĂ©s dans un entre-deux, un intervalle, espace du non-dit et du non-lieu, le film explore le vide et ses diverses dimensions. Il retrace les formes d’un processus Ă jamais inachevĂ©, ces Ă©ternelles tentatives d’ĂȘtre et de dire… Fondement mĂȘme de la crĂ©ation artistique.
HISTOIRE DU PROJET (Sandie Brischler)
Le projet expĂ©rimental « SĂ©mantiques du vide » a eu lieu en juin 2019, Ă la Galerie Cunst-Link Ă Bruxelles. Jâai invitĂ© trois artistes dâhorizons divers et convergents, pour investir la galerie comme lieu dâexpĂ©rimentation, interagir et se confronter aux notions de Vide et dâIndicible, inhĂ©rentes Ă lâexistence et au processus de crĂ©ation.
Pendant un mois, et parties dâun espace totalement neutre, vierge et blanc, nous avons expĂ©rimentĂ© ensemble la transversalitĂ© de nos langages pour explorer les dimensions du vide et de lâindicible, et tenter de retranscrire les formes qui se sont imposĂ©es comme des Ă©tapes d’un processus intuitif et logique. En mĂ©langeant nos langages artistiques, nous avons fait naĂźtre des formes dâexpression hybrides dans la mise en espace, en mots, en sons, en textures, en formes, en corpsâŠ. Que nous avons restituĂ© sous la forme de moments performatifs qui ont Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement prĂ©sentĂ©s au public, tout au long de cette expĂ©rience collective Ă la galerie.
La galerie a Ă©tĂ© divisĂ©e en deux espaces organisĂ©s autour d’un axe. Les rĂ©alisations ont Ă©tĂ© polymorphes et se sont donnĂ©es Ă voir tout dâabord sous la forme dâune exposition-installation de textes prĂ©existants (« corpus » de textes autobiographiques) et dâĆuvres graphiques-textuelles sur papier explorant la dĂ©construction du langage et les systĂšmes de signes. Les mots ont continuĂ© Ă se dĂ©structurer dans lâespace et le corps est devenu peu Ă peu signe de son propre langage. Le corps dansĂ©, le corps dĂ©fiant les lois de la gravitĂ© (performances aĂ©riennes jouant avec la gravitĂ©) a trouvĂ© Ă son tour, dans des constellations signifiantes toujours plus riches, sa rĂ©sonance dans des textures sonores et vocales puis dans des crĂ©ations textiles et « tissages » qui ont habitĂ© lâespace, en crĂ©ant (ou re-crĂ©ant) les liens entre les diffĂ©rent espace-temps et les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments de langages existants.
Au cours du processus, tous les Ă©lĂ©ments sont entrĂ©s en interaction les uns avec les autres dans la logique dâun espace fragmentĂ© et articulĂ© autour dâun axe comme point central, un « espace MA(T) », reprĂ©sentĂ© par une barre verticale au centre de la galerie, espace stratĂ©gique d’un entre-deux. Cette typographie de l’espace s’est organisĂ©e autour de ce lieu de passage, espace central et transitoire, intermĂ©diaire, ce non-lieu et non-temps, charniĂšre entre le blanc, le vide et la trace.
La construction de lâespace sonore a Ă©tĂ© guidĂ© et inspirĂ© par des textes issus de rĂ©flexions personnelles mises en voix, mais aussi par des textes dâauteurs tels que Laurence Louppe (« les imperfections du papier », texte sur la notation en danse) ou du psychanalyste Daniel Sibony (« le corps et sa danse »). Nous avons suivi le fil dâun processus qui sâest dĂ©roulĂ© comme de lui-mĂȘme et qui nous a menĂ© vers des modes dâĂ©critures hybrides et complĂ©mentaires, oĂč tout sâest retrouvĂ© dans une forme dâabsolu, dans une unitĂ© finale.
La restitution complexe de ce travail de recherche et de crĂ©ation, qui relate diffĂ©rents espace-temps, sâest cristallisĂ© dans un film du mĂȘme nom, « SĂ©mantiques du vide ». Le film retrace de maniĂšre totalement expĂ©rimentale les interactions et les Ă©tapes traversĂ©es lors de ces recherches aveugles (ou visionnaires), dans la profondeur de lâinvisible, oĂč le verbe cĂŽtoie lâespace et le corps, qui se matĂ©rialise Ă diffĂ©rents niveaux. La verticalitĂ©, lâomniprĂ©sence dâune totalitĂ© et la recherche dâune forme complĂšte ont guidĂ© nos pas vers lâintĂ©gritĂ© dâun langage inconnu, reprĂ©sentĂ© dans lâinstallation finale.
Chapitres du film
1- La Traversée (les Filtres du vide)
2- La langue de l’Absence
3-BrĂšche (tentatives)
4- Incorporation I
5- RĂ©Ă©critures et Incorporation II
TEASER DU FILMÂ (3’38 min.)
LE PROJET EN PHOTOS

Installation-Exposition, « Ecritures »
les « Filtres du vide » (Installation papiers découpés)
Installation les « Filtres du vide »

« Listes de mots », série de dessins (encre sur papier, 50 X 60cm)

« Logorrhée », oeuvre in-situ (collages de fragments et notations, 120 X 200 cm)

Body-Writing, performance (« la BrÚche »)


Incorporation I, performance

Incorporation IIÂ (Installation finale + performance)
Artistes du projet :
- Ariane Livadiotis et Emilie Bouchez (textile-design)
- Nathalie Lenoir (danseuse, contemporain et pole dance)
- Sandie Brischler (arts plastiques et visuels, performances)